MILANO A.C
Une histoire de classe.
Le 23 mai 2007, le Milan A.C, l’un des deux grands clubs de la capitale lombarde, remporte sa … et dernière Ligue des Champions.
Un exploit, qui marque également le dernier tour de piste ensemble d’une équipe de monuments du football italien, mais aussi la fin d’une certaine idée du style à l’italienne.
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Le Cavaliere, le Caiman. Les noms, les surnoms, les superlatifs ne suffiraient jamais à définir ce trublion et ce monument de la société et de la politique italienne que fut Silvio Berlusconi.
Du Calcio également. Car le fondateur de Forza Italia fut celui qui redonna ses lettres de noblesse à la diavola, depuis la fin des années 80 jusqu’au début du siècle nouveau.
Si le Milan A.C remplit rapidement son armoire à trophées, le club reste également dans l’imaginaire commun comme un rassemblement de footballeurs aussi talentueux qu’élégants.
Après tout, aurait-il pu en être autrement, lorsque l’on parle du bébé d’un homme qui a mis l’image au cœur de sa politique toute personnelle, dans la ville de la mode? Et pourtant? Alors que Berlusconi incarna, jusqu’à l’écoeurement la réussite bling bling et une version toute relative du bon goût, ce sont des joueurs du cru qui incarnèrent le mieux l’élégance milanaise.
CARLO, MASSIMO, PAOLO ET DEMETRIO
S’il fallait n’en citer un, ce serait lui. Paolo Maldini. Le fils de la légende Cesare Maldini, fut l’un des plus grands défenseurs de l’histoire du footbaal.
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S’il fallait n’en citer un, ce serait lui. Paolo Maldini. Le fils de la légende Cesare Maldini, fut l’un des plus grands défenseurs de l’histoire du footbaal.
Lancé en équipe première en 1985 à seize ans à peine, et remporte 4 ans plus tard la première de ses 5 Coupe aux grandes oreilles.
Fair play jusqu’au bout des crampons,la gueule d’ange se transforme en monstre de défense, alliant maitrise, placement et anticipation.
Alors que le rugueux Franco Baresi, légende du club, se dirige doucement vers la retraite, le Milan se dessine progressivement dans cette classe inégalable, que vont incarner ses compères de défense Alessandre Costacurta, Demetrio Albertini, l’immense Alessansdror Nesta ou Massimo Ambrosini
Cheveux longs, plaqués sur la nuque, flegme, puissance et succès, c’est peu dire que le défenseur italien et milanais incarne alors un mythe, aux antipodes, de leurs comparses plus rugueux et physiques allemands ou anglais.
LA VICTOIRE EN CHANTANT
“La victoire rend beau”. Peut-être. Mais la défaite aussi.
Le Milan de Paolo va être l’acteur principal de l’une des plus grandes dramaturgies du football moderne.
Nous sommes à Istanbul, le … mai 2005.
Milan affronte les anglais de Liverpool en finale de la Ligue des Champions.
A l’heure tête, un certain Carlo Ancelotti, ancien milieu de terrain élégant, qui garnira dix ans plus tard sa vitrine à trophées de 3 C1 avec le Real Madrid.
Tout un symbole, alors qu’il patinne en championnat, le Milan se refait une jeunesse en coupe d’Europe, qu’il a déja remporté deux ans auaparavant à peine.
52 secondes, c’est le temps qu’il faudra à Paolo pour reprendre de volée le coup-france du maitre à jouer au style soyeux, Andrea Pirlo.
Le capitaine vient de marquer le plus but le plus rapide de l’histoire d’une Final de Ligue des Champions.
Un exploit qui sera suivi d’un doublé du non-moins élégant attaquant argentin Hernan Crespo.
Le vaillant Liverpool du scouser Steven Gerrard est sous-l’eau et les papys du Milan sont en démonstration.
Le premier acte de cette finale à sens unique deviendra un récital inoubliable de maitrise et d’efficacité.
La suite appartient à l’histoire, la grande Histoire du footbaal.
Cette deuxième mi-temps qui sera celle du courage et de l’abnégation. Gerrard marque un premier pion. Deux autres suivent.
Les poteaux improbables, les arrets impossibles du gardien tchèqyue Dudek et les tirs au but qui signeront la victoire inespérée de Liverpool.
Deux ans plus tard, Maldini se rattrape en batant à son tour les Reds. Mais l’important est ailleurs. Ces mecs étaient tellement élégants qu’ils ont réussi à marquer l’histoire autant en gagnant qu’en perdant.