GAZA 2011

“Comment parler de Gaza, des Gazaouis et des Palestiniens avec un once de décence?

Si ce n’est pour défendre l’humanité et les opprimés, les mots sont certainement vains et inutiles.

Pourquoi partager quelques photographies de la Bande de Gaza?

Je suis convaincu que la Bande de Gaza fait partie intégrante de la Méditerranée. L’inclure dans notre série de portfolio est sans doute une tentative maladroite de témoigner considération et affectation à tous les Gazaouis et leurs familles qui souffrent depuis des mois, mais aussi depuis des années.

Il se trouve que j’ai pu me rendre dans la Bande de Gaza à plusieurs reprises au tournant des années 2010.

J’y ai rencontré des amis, dont certains dont je n’ai plus aucune nouvelle.

Certains comme l’exceptionnelle Nariman me demandent régulièrement comment je vais…

Un jour à Gaza, Nariman m’a dit.

- Tu sais, si on pouvait sortir de la Bande de Gaza, sans doute qu’on voudrait retourner chez nous. Mais on aimerait tant avoir cette possibilité que vous avez tous, de vous déplacer librement.

Ces photos ont été prises en bord de mer, le long de camps de réfugiés, et à Gaza City.

Des photographies de rues, sur le vif.

Il y a cette photographie du vieux Haj. Je ne peux m’empêcher de sourire à chaque fois que je la vois. C’est comme si ce vieux monsieur, avec cette classe et cette allure, m’attendait, devant la mer, sous le soleil immense, pour que je prenne une photo.

Moi, je lui ai pris 5 secondes de son temps et une photographie. Lui m’a donné un souvenir pour la vie.

C’est à Nariman, à Majdi, à Hassan et à tous les Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie, de Jérusalem et d’ailleurs que je dédie ces photographies.

Avec amitié, tendresse et une considération immense.”

A C.